Les styles passent, le jazz reste

 

 

 

MONSIEUR ANDRE : Fondateur de 11 dancings (musette et jazz), Créateur de la première discothèque de jazz-blues en France, Avant-gardiste et novateur dans le métier de disc-jockey, à tenu la platine jusqu'à l'âge de 90ans.

 

MONTAGE de Vincent MARTIN

PHOTOGRAPHIE  : Vincent MARTIN et des auteurs issus des albums de Jean-Pierre ALESSI, Patrick BENSOUSSAN, Joëlle LAGRANGE, Yvette MICHEL et Cathy STAZIO
NARRATION : Alain GELOËN, Myriam MARTEL et Jean-Pierre ARMAND

MUSIQUE : Billy Banks, The Big Beat Band, Cab Calloway, Buck Clayton, Duke Elington, French Preservation Jazz Band, The Sensational Nightingales, The Puppini Sisters, Kids Thomas et des musiques de Monsieur André
VIDEO : "Stormy Weather" de Andrew STONE

REMERCIEMENTS : Christine BRISSON, Eric LE ROUX, Sandrine MARTIN, Marthon & Louis MARTIN, au théâtre de l'Instant T, Claude MARGUET, Jean-Paul BOUTELLIER et tout particulièrement pour le prêt d'objets personnels et leur témoignage : Joëlle LAGRANGE, Yvette MICHEL, Patrick VAN PARYS, Jean-Pierre ALESSI, Patrick BENSOUSSAN, Cathy STAZIO et Franck BALBIN

 

 

 


 

 

 

Genèse

C'était en 1997, je m'en souviens comme hier, je rentrai au BC-Blues avec mes chaussures bigarrées. A cette époque, je me plaisais à vivre une passion pour un moyen d'expression rythmique, la danse, dans différents lieux de cette ville secrètement ancrée dans le jazz et le monde de la danse. Tout le monde a entendu parlé du BC-Blues mais fallait le vivre.... Le BC-Blues était un lieu unique. Unique de par son propriétaire, le père André ou plutôt Monsieur André. C'était un caveau où était diffusé de la musique que l'on n'entendait nulle part ailleurs. Ainsi, des générations de danseurs se sont essoufflés sur ce plancher. Dès ce jour, je savais qu'un jour j'irai fouiller dans un passé lié à cette passion.

 

En 2008, ce jour est le point de départ d'un projet photo que je monte "A l'ombre de Lugdunum" avec pour projet de mettre en valeur des gens et des lieux atypiques de cette ville, Lyon. Le projet est lancé avec le CE du CNRS (CAES) et le photoclub local "Les déclencheurs souples". Nous signons en 2009 une exposition et le 1er avril 2010 une soirée audiovisuelle que l'on partage avec le public, venu en nombre, dans le plus vieux cinéma de Lyon, le cinéma Bellecombe.

 

Si l'exposition semble peu compliquée, le montage exige largement plus d'investissements. Monsieur André n'est malheureusement plus de ce monde et les lieux ont été totalement reconvertis. Seule la mémoire des danseurs subsistent. Et c'est auprès d'eux que nous nous sommes tournés pour mieux connaitre ce lieu et ce personnage. Telle une enquête policière, j'ai repris des contacts, envoyé des méls pour décrocher des interviews qui ont proposer d'autres contacts et ainsi de suite. D'interviews en interviews, nous avons pu reconstituer une partie de la passion de Monsieur André. L'homme était bien mystérieux et peu loquace. Peu de gens ont vraiment eut une relation privilégiée. De ce fait, peu d'images et visuels nous ont été fournis. Cela rendait plus difficile la réalisation du montage et notamment l'illustration bien que le scénario et la narration étaient déjà enregistrée avec les comédiens Alain Geloën et Myriam Martel.

 

Du fait du manque d'image, je commença le montage par le générique de fin. N'ayant pas de téléphone portable, j'ai investi dans un i-phone factice. L'idée de présenter un appareil moderne me plaisait et renforçait pour moi le temps qui passe et la diversité des supports musicaux que Monsieur André aurait pu connaitre. Cela me permettait également de présenter la sensationnelle séquence des "Nicholas Brothers". Je photographia tous les objets que l'on m'a gentiment prêtés ainsi que les images mais cela ne suffisait toujours pas. Peu de visuels et pourtant, il fallait en trouver. Je me suis mis à ausculter toutes les images et films du BC-Blues que je possédais... a rechercher la décoration, les logos, les devises, les cadres.... pour découvrir tout ce que je pouvais exploiter. Les petits détails ne permettaient pas de pouvoir les exploiter en bonne qualité. Pour l'occasion, je deviens infographiste. Je me mis à redessiner les cadres et recréer la décoration originelle du BC-Blues. Un petit tour par les archives municipales de Lyon me permit d'avoir les tampons, la signature et de nombreux écrits de Monsieur André. Rien de tel pour recréer la première citation recréée de "sa" main.

 

Puis vient la chance. Un jour, je reçois un mél de la fille de Monsieur Baconnet (excellent danseur de Lyon). Par son biais, je reçois bons nombres d'images de danseurs. Si les vues ne sont pas prises au BC-Blues, elles sont toutes de lyonnais et prises à la même époque... bien souvent prises au palais d'hiver que les anciens ont connu ou à l'école de danse du regretté Baconnet. Une source intarissable d'images locales qui illustrent parfaitement la danse. Ainsi, les visuels ont pris place dans ce montage...

 

Aujourd'hui, je suis très heureux si je peux participer à faire connaitre Monsieur André, notamment dans une autre sphère des anciens danseurs lyonnais. Cependant, ce montage est le fruit d'un fort investissement, d'une réelle enquête et de nombreuses rencontres... Ainsi, je ne remercierai jamais assez Patrick BENSOUSSAN, Cathy STAZIO, Jean-Pierre ALESSI, Franck BALBIN et Joëlle LAGRANGE et encore pleins d'autres. Donc mille mercis à vous qui m'avez aidé et qui avez su partager une partie de votre intimité. Mille mercis.

 

 

Je suis toujours à la recherche d'informations sur Monsieur André. Aussi, si vous l'avez connu et que voulez m'aider dans ma quête.

Ecrivez-nous. D'avance merci

 

 

Séance d'enregistrement avec Alain et Myriam...

avec la surprise de les entendre avec un fort accent canadien.

Sure, cela ressortira...

Photo de famille des deux narrateurs.... très très joyeux.

 

 

 

Extrait photo

 

Les styles passent, le jazz reste

Monsieur André

 

Buck Clayton comme BC-Blues

 

Buck Clayton

Interruption projection

 

Disques

Souvenir

La musique

 

Curieux et indécis s'abstenir, ici le jazz règne

D.J. à 90 ans

Pour des danses de folie

 

Monsieur André, le précurseur

 

 

 

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Texte et photographies © Vincent Martin (photomavi.com)