Des procédés chimiques pour changer la couleur de nos tirages - Stage, démonstration, conférence
Couleur, esthétisme, conservation et de nombreuses autres raisons ont favorisé la pratique du virage photographique. C'est pour faire connaitre cet aspect de la photographie et de l'exploiter au mieux dans nos créations contemporaines ou des reconstitutions historiques que j'organise sur demande des stages, démonstrations et conférences. L'apprentissage et la redécouverte de ces gestes historiques peuvent faire l'objet d'un projet pédagogique/démonstratif.
Le virage photographique est une technique consistant à remplacer l'image argentique par une autre image chimique. Cette technique est très utilisée pour conserver des clichés ou pour colorer les tirages. Ainsi, cette opération permet d'obtenir d'un tirage noir et blanc, un monochrome d'une coloration sépia, bleu, jaune ou encore une autre teinte. Le noir d'un tirage provient de la présence d'argent métallique et le blanc de l'absence de sel. En utilisant des protocoles chimiques, nous modifions la teinte de l'épreuve en substituant l'argent par d'autres métaux (platine, palladium, vanadium, or...) par un complexe (ferrocyanure de cuivre), un colorant organique, ou encore un composé argentique tel le sulfure d'argent qui donne les images sépias. Ceci est à ne pas confondre avec la coloration qui est un ajout de couleur sur le support photographique et visible notamment sur les parties claires de l'image.
Le virage s'opère le plus souvent en lumière artificielle en trempant l'image NB dans les bains de virage. La teinte varie en fonction de la granulométrie de l'argent, de la composition de l'émulsion, de la concentration des solutions et fortement avec le temps de virage. un changement de couleur peut s'obtenir parfois en plusieurs étapes. C'est le cas pour le virage sépia qui s'obtient après blanchement de l'image. Certains virages peuvent se combiner afin d'obtenir une teinte particulièrement ou de créer des effets de couleur lorsque certaines chimies sont opérantes sur les zones sombres et d'autres sur les zones claires. Ainsi, de nombreuses teintes sont accessibles. Le fer pour du bleu, du soufre pour du sépia, du vanadium ou du nickel pour du jaune. Pour du vert, nous combinons le virage fer (bleu) et virage au vanadium (jaune)...
Il existent de nombreux principes chimiques pour changer la coloration d'un tirage dont certains autorisent toutes les teintes possibles. C'est le cas des virages par mordançage. Ici, l'image argentique est remplacée par une image mordancée capable d'accrocher un colorant organique coloré tel le rouge Congo, le bleu de méthylène, la fuchsine etc... Toutes les couleurs sont donc possibles. Cependant, ce procédé organique offre des images avec moins de nuances qu'avec des procédés métalliques.
Par trempage, nous obtenons un changement de couleur sur toute la surface argentique immergée. Or, il existe de nombreux moyens pour procéder à des virages partiels ; au pinceau sur une zone délimitée ou parfois selon le procédé sur une gamme de tonalité. Pour exemple des tirages virés issus de photographies réalisées en microscopie électronique (exposition "Infiniment petit").
------------------------------------------ Stage 2 jours, La trace Poiëin 2005, 2003, 2002 Initiation et démonstration, Stage CAES 2002, photoclub de Meylan 2005 Exposition "Immensément petit" ------------------------------------------ Photographies : © Vincent Martin, © Sandrine Bacot, © Jean Martin (coloration Louis Martin) Texte et virages © Vincent Martin (photomavi.com)
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