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Il y a le promeneur qui targue la truite dans les rivières les plus sauvages, le plaisancier posé sur sa chaise, le marin sur des bâtiments et le cabinier pêcheur. Ce dernier se situe, principalement aux estuaires, au bout de la grande passerelle...L'estuaire, lieu du potamot et d'influence marine joue du marnage océanique. En Gironde, sur près de 100km, l'estuaire est borné par des milliers de cabanes arborant un grand filet, les carrelets.
Bizarre! Pas de pêcheur aujourd'hui... Alors qu'hier, chaque cabane était habitée... La marée a ses lois et les coefficients de cette semaine sont trop faibles pour permettre la pêche au carrelet. Puis, on n'attrape pas comme cela le poisson. Cette pêche au hasard... répond à un rythme naturel des marées et les poissons qui évoluent plus en marrée montante et rarement lors des hautes eaux. Mulets, aloses, anguilles, lamproies et parfois esturgeons sont visés par ses immenses filets qui se lèvent régulièrement.
Durant l'attente du grand filet, le maitre des lieux joue avec les balances ou "balastres" comme on dit dans le pays. Le jeu est le même, sinon que là, la proie est attirée par du pain et quelques boulettes. A la bonne époque, il est facile de remplir son sceau de crevettes blanches... même si la construction de la centrale nucléaire sur la rive opposée attire désormais la vie aquatique avec ces eaux chaudes...
------------------------------------------ Texte et photographies : © Vincent Martin (photomavi.com)
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